le kongossa, le tchochori est une forme de communication qui a pour objectif de répandre une rumeur à une vitesse inimaginable, il touche toutes les nationalités, mais j’avoue que les camerounais ont fait du kongossa « une activité passionnante », les lieux les plus indiqués au Cameroun du « léghé » sont: les bars, apparemment le kongossa a plus de goût autour des bières, ou encore dans le pèlé communément appelé le beignetariat ah je me souviens encore quand j’étais au Cameroun dans notre quartier pas loin de la maison il y’avait un beignetariat, très tôt le matin, un groupe d’hommes étaient toujours aux aguets, à chaque fois qu’une personne passait de ce côté, hum pas besoin d’être avec eux pour savoir qu’on tue le nom de quelqu’un.
Un autre lieu incontournable où sont versés les ragots, ce sont les salons de coiffures, la coiffeuse sait tout sur tout le monde, n’oublions pas aussi les carrefours où nous avons l’habitude de nous séparer : « est-ce que tu es au courant que… ».
On reconnaît les « kongosseurs » par les murmures, le regard, les exclamations du genre (Maama, hummm) ou des phrases telles ques : (laisse que je te dise, est-ce que tu es au courant que…), où le « on », en criant ils se « tcha l’os » d’ où le célèbre claquement de doigts.
Le kongossa vise à ternir l’image d’une personne, d’autres diront: « laisse parler, les gens on s’est fou…on dit s’y on dit ça pour dénigrer on s’en fout », et ajouteront que « ça glissera sur mon corps comme du gombo », « si tu parles de moi ça veut dire que je suis devant toi »,
Tout le monde justement ne gère pas les rumeurs de la même manière mais imaginez-vous une seule seconde que tout le monde au quartier raconte que votre époux avec lequel vous avez passé de longues années de votre vie, et le père de vos cinq enfants vous trompe avec votre meilleure amie. Qu’allez-vous faire ? de surcroît si cette rumeur se transforme en une pure vérité. Quelque soit votre état d’esprit, la nouvelle est reçue comme une gifle sur la joue. On se sent la risée des proches. Etre cocue est mal perçue dans notre société.
Des idées toutes aussi saugrenues les unes des autres, vous passent à travers la tête. Découper à l’aide de ciseaux les cravates, chemises ou encore costumes de votre conjoint. Casser, briser le téléviseur Led acheté tout dernièrement à une grosse fortune; le pare-brise avant du véhicule du conjoint. Et vomir tous les secrets avoués sous l’oreiller lors de nuits idylliques. La meilleure amie n’est pas en reste. Munie d’une machette, vêtue d’un kaba, on fonce « la découper » en petits morceaux à domicile.
Par contre, une autre femme cocue, réagit autrement. Zen, elle fait fi du « kongossa » et opte pour la raison: préserver les acquis du couple et assurer la stabilité psychologique des enfants.
En définitive, certes tous les individus n’ont pas le même bagage culturel à même de pouvoir gérer de façon efficace les rumeurs « déstabilisantes », mais il est de bon conseil de prendre du recul et de mettre la raison au centre de notre réponse. Comme quoi, c’est lorsque tu vois un moustique se poser sur ton testicule, que tu comprends que l’on ne peut pas tout résoudre avec la violence.
Dire ou laisser dire: la gestion du bouche à oreille.
N’oubliez pas de jeter un coup d’oeil du côté de: Christian, willy, Elie, Leyopar, Agnès
« pas besoin d’être avec eux pour savoir qu’on tue le nom de quelqu’un » Mdrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
Ma chérie c’est une activité à temps plein qu’est ce que tu crois?
mdr
» Un autre lieu incontournable où sont versés les ragots, ce sont les salons de coiffures, la coiffeuse sait tout sur tout le monde »
Looool! tu crois que tu ments? Elle entretient ses clientes… certaines reviennent juste pour avoir la suite des infos! krkrkr
mdr Mathy: en tout cas, elle entretient bien ses clients