Le secteur de la pêche est confronté à de multiples défis liés à la surexploitation et au changement climatique. En cette journée mondiale de la pêche, il est important pour moi en tant que consommatrice et actrice qui s’active sur les questions environnementales de rédiger un article sur cette rareté de poisson de plus en plus inquiétante au Sénégal.
Le poisson, aliment riche en acides gras oméga-3 contribue au fonctionnement du système nerveux et à la prévention des maladies cardio-vasculaires. Il est même souvent recommandé aux patients pour un suivi alimentaire et le renforcement nutritionnel chez les enfants malades.
Force est de constater qu’il se fait de plus en plus rare sur les quais de pêche et sur le marché. La plupart du temps, au marché les consommateurs- rices ont de la peine à le trouver si ce n’est la présence de quelques poissons « maigres » et souvent pas frais. Certains vendeurs ignorent à quoi est due cette rareté et sans argument convaincant se contentent juste de dire aux Clients « le poisson est rare ». Oui il est très rare (on le cherche entre Joal, Kafoutine, Saint Louis), et tout consommateur doit pousser sa réflexion pour savoir qu’est ce qui est à l’origine de cette rareté ??? et comment faire pour y remédier.
Au Sénégal, la pêche reste une activité phare dans les foyers, sa consommation annuelle par habitant est de 29 kg. Et; les régions côtières sont des espaces dans lesquelles les pêcheurs et les femmes transformatrices des produits halieutiques s’activent pour mener des activités génératrices. Malheureusement beaucoup parmi eux n’arrivent plus à faire des bénéfices ; ce qui entraîne le chômage et l’abandon des filets sur les quais de pêche au profit de l’émigration clandestine et ceci est due à la présence de certaines usines de farines et d’huile de poisson sur le territoire du Sénégal qui excellent dans la pêche illicite non déclarée et non réglementée (INN). Cette activité illicite à de lourdes conséquences sur l’économie du pays et sur sa biodiversité. Au-delà de cette surexploitation, les pêcheurs sont également confrontés aux effets des changements climatiques avec une augmentation des températures, l’élévation du niveau de la mer et le manque d’oxygène des océans qui sont des facteurs qui provoquent la disparition des poissons. De surcroît, l’exploitation du pétrole et du gaz en 2023 suscitent une polémique et des discussions controversées…
Face à ces facteurs négatifs pour le développement de la pêche, il urge que les autorités trouvent des solutions durables dans le secteur de la pêche pour favoriser une alimentation équilibrée et réduire le taux de chômage.
elsanyobe 